Les cyclistes sont-ils un problème ?
Ils sont un problème, puisque toute la journée, dans les magazines branchés, sur les chaînes de télé nous entendons que leur vélo est formidable. Par transfert, celui qui est sur le vélo s’en persuade, ce qui est formidable, ce n’est plus le vélo, mais lui sur son vélo. Le cycliste devient un conquérant sur les trottoirs qui devraient leur appartenir désormais. Le piéton devient un obstacle qui avance moins vite. Le vélo roule, sans arrêt, à contre-sens puisque c’est autorisé, en ne respectant pas les feux rouges puisqu’il est fantastique, bien que ce soit une infraction.
Je suis désolé, mais le déplacement d’origine est à pied. Dès lors que vous augmentez la masse et la vitesse vous créez un problème. Un problème ici augmenté par l’inconscience des cyclistes dont leur bêtise s’accroît au carré de la machine qu’ils chevauchent. Ce n’est pas honteux, c’est humain.
Ce n’est pas non plus une nouveauté, cela a toujours été. En effet, auparravant ce fut les cavaliers, puis les cyclistes, puis les automobilistes. Le législateur s’est adapté à chaque époque, en édictant des règles afin que tous puissent profiter naturellement de l’espace commun. L’ère écolo-bobo-vélo est à la mode, le problème réapparaît, mais il est accru par non plus une réglementation adaptée, mais une déréglementation, afin que le vélo qui apparaît comme la solution ultime à toutes les frayeurs écolos, puisse voguer aux quatre vents, sans encombre.
La cause est indéfendable. A moins d’une juste prise de conscience de comportements absurdes du genre « pousse ta poussette de mon trottoir, je passe vite avec mon vélo » ou comme j’ai pu le vivre : « Hé le pompier qui réanime le joggeur renversé par un autre cycliste, pousse toi de la piste cyclable qu’on puisse rouler sans être emmerdés ! ».
La bêtise n’a pas de limite n’est-ce pas ? A vélo dans Paris, c’est encore pire, me semble t-il en tous cas.